La Révolution et après - Intervention 3

Publié le par Gilbert Deverines

Vers la Révolution : retour sur le schéma marxiste …
  
Le processus de maturation révolutionnaire prend racine en amont de l’éventuelle rupture révolutionnaire. Ce processus a été décrit par Marx dans un texte cité par Jacques la semaine dernière : développement de la production, développement de l’accumulation capitaliste, accroissement des moyens de production, développement des forces productives… contradictions s’accentuant entre le caractère collectif des forces productives et des processus de production d’une part et, d’autre part l’appropriation privée du produit de la plus value…
 
De la pensée de Marx il pouvait se déduire que les conditions matérielles de changement de société étant réalisées, le changement révolutionnaire dépendait (ou ne dépendait plus que) de la conscience de sa nécessité… (relation entre les facteurs objectifs et les facteurs subjectifs)…
 
Pour faire venir le moment où, sur la base de l’accumulation des facteurs de crise de la gestion capitaliste présente, le « mouvement contestataire » conjugue actions du mouvement social et élévation du niveau de conscience de la nécessité du changement révolutionnaire…
 
Mais la maturation vers le « saut qualitatif » est contrariée, retardée par les capacités d’adaptation du pouvoir des classes dominantes… L’état, expression de la domination de classe, joue son rôle de protecteur des dominants. Tous les organes de cet état : armée, police, administration, moyens de communication, éducation nationale, parlements et autres organes de manipulations électorales.
 
Fractionnement de la population - Emiettement syndical – Opposition entre les catégories - fascisation rampante…
 
Les institutions supranationales : La Communauté européenne  (la Commission, les Traités) - l’OCDE – Les accords inter-régionaux - la Banque mondiale et le Fonds monétaire – l’OMC et les organes de réglementation des marchés – l’OTAN…
 
Et, bien entendu, l’internationalisation capitaliste de la production… la mise en concurrence du salariat… l’interdépendance des échanges…La fluidité et la dématérialisation du capital…  
 
Serions-nous condamnés à être des Révolutionnaires sans révolution, comme le titre du livre écrit à la fin des années cinquante par un surréaliste repenti ?...
 
Le doute et la démoralisation seraient au rendez-vous…Ils expliquent peut-être les difficultés électorales… et le danger du chacun pour soi…
 
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